L'homme vit
Et à côté de lui son silence
Ce merveilleux silence
Qui fait toute son existence
	Ou la défait
Sans le voir
Chaque jour l'homme se penche
Sur le berceau invisible
	De son humanité
Ramassée humblement 
Vers un coin de son esprit
Sans le savoir
Il côtoie sa propre proximité
Essence de son essence
Qui le suit doucement
Comme un animal craintif
Ou peut-être son ombre
Ou l'ombre de son ombre
Qu'il croit connaître
Le silence absorbe le temps
Et tandis que l'ombre de l'homme
Se prend au piège de l'ennui
Le temps d'un soupir
L'ombre de l'ombre
Libre
Voyage dans les rêves et le désir...