Par le soleil accroché dans le vide
La terre tourne sur elle-même
Folle blême emprise au vertige
C’est comme si elle fondait
En une glace incompréhensible
En une eau froide et solide
Qui la ferait tomber davantage
En arrière de ses propres limites
Par cette pause interdite
La terre secrètement se décompose
De paysages en paysages
Tel un immense mirage
Qui se diviserait à l’infini
C’est comme si elle mourait
A chaque instant
Et à chaque instant renaissait
Plus insolite encore et pleine de mystère
Par le soleil accroché dans le vide
En souverain amoureux et tyrannique
Qui impose sa lumière divine et avide
La terre semble progresser à l’envers…