Au seuil de la modernité
sous l’immense chaîne
des astres maudits
j’empile les désastres
des assiettes vidées par le vice
et remplies de grâce mauvaise

le monde peuple le vide
d’une âme désertée
vendangée puis vidangée
et laissée sale
aux mains de l’oubli
les raisins de sa divine colère
s’annonceront d’ailleurs bien amers

l’air pur s’est frigidifié
dans le frigo des appétits impurs
la vie ressemble à une tranche 
de gigot que l’on s’arrache
à coup de dents aiguisées
et de vestes imbues
entre gens imbuvables