Au fond de la douleur
Gisait le jardin de mon bonheur
Et jaillissaient les souvenirs
Heurt après heurt d’une vie
Qui semblait étrangère
Au fond de mon cœur
Je lis des mots qui me font peur
Et j’oublie le message du malheur
Qui dit que la vie est un leurre
Au fond de mon corps
J’explore la misère du désordre
Qui envahit les viscères puis le décor
Sans un bruit
En une explosion de métaphores
Au fond de mon fond
Se tapit l’œil de l’infini
Qui sonde le bord de la limite
Au bord tout au bord
L’onde de choc
La mort qui change de monde
Au fond de mon âme
J’inscris les larmes du désir
Et résiste à l’envahissement infâme
Qui égalise les sentiments les plus subtils
Au fond de ma mémoire
Un seuil au-delà duquel
Il fait déjà noir
Le temps a truqué son miroir
L’avenir s’est figé en mouroir…