Maladie de la vie
Je soulève le poids de plomb
De la cage charnelle
A chaque instant
Le faible souffle s’engouffre
Dans l’entraille abyssale
L’air voudrait s’étirer
Anéantir la matière inutile
Et répandre un espace de liberté
A chaque mouvement non désiré
Involontaire de la masse inerte
Le souffle parcourt
La profondeur obscure de l’esprit
L’enfer incarné l’incarnation
De ce qui ne voulait pas être
Quelque part dans l’être intime
S’élève à chaque inspiration
Une douloureuse révolte
L’émotion d’une violence contraire
Qui s’acharne contre le rythme vital
Le traumatisme insupportable
Qui se répète presque à chaque pas
A chaque geste contraint et nécessaire
Et l’air provoque dans la tête
Un tremblement de haine
D’impuissance de défaite
Et le souffle resté quelques instants
Dans la prison funèbre et néfaste
Ressort imprégné d’incompréhension
	Et de désespoir…