Mon corps s’ouvre
Mon corps s’offre
Au discours qui court
En écho sonore
Au fond de mon cœur
En coffre-fort
Qui s’efforce et fond
La douce tiédeur
D’un mot mi-rêveur
Et s’enfonce la pluie d’or
Dans la cave sans fond
De mon âme qui dort
Pendue au plafond
Rendue aux bas-fonds
D’une vie éperdue
Une à une s’allument
Les lumières saturées
Déroulant le sillage
D’un passage retrouvé
A travers l’ombre égarée
En début et fin de monde
Les visages sans âge
Les regards sans égard
Le corps qui souffre
D’un cœur en coffre-fort