En dedans de soi : l’adieu
Par le regard s’accroche le dernier souvenir
Par le dernier regard s’en vont tous les souvenirs
Le sourire.
Un sourire a été accordé
Un sourire
Comme une grâce dévoilée
Une grâce donnée
Et peut-être partagée
Le silence s’est peuplé
Un univers entier s’est reformé
Sous mes propres yeux
Mon simple rêve
Ou mon propre vide qui aspire au rêve
Par tant d’absence
	 Et de souffrance qui s’éternise
Cette grâce m’a offert le pouvoir
Suprême de renaître à l’instant
	   de rependre vie
Même par un regard qui se méconnaît
Même devant le miroir ingrat
De la solitude qui règne
En devise absolue
En dedans de soi : l’adieu
En dehors : le silence l’abstinence
S’astreindre de dire ou reconnaître
Connaître …
Essayer d’apercevoir ce qui brille
Si fort quelque part
Dans le noir des choses qui se méprisent
Et le mépris est la faille qui brise
Un être un regard un désir …
Désir de communiquer avec ce que l’on aime
Avec ce que l’on nomme la vie
	Le moment éternel
	Une émotion pure
Vivre ivre pour être naître
Et encore renaître par la fenêtre
D’un regard qui s’échappe
Et se déverse hors de lui-même
Et me renverse en moi-même
    me renverse en-deça
Juste l’instant d’une mégarde
	   l’instant d’un soupir
	cet instant
Revêt toute la force possible
	La magie
Qui concentre les choses les gens le temps
En un monde clôt parfait inaccessible
Toute philosophie pourrait mourir
Et la science la pensée les désirs
Par un regard seulement
La beauté de la vie s’est révélée
Toute entière je suis à genoux
Devant ce qui m’a été offert
A genoux je suis devant ce qui reste
	ou ne reste déjà plus
Un regard
Un rêve
Un souvenir
Quelque chose qui a été
	Qui n’est déjà plus
			Un adieu…