Astre platine
Par Cécile Montier le dimanche, décembre 5 1999, 15:26 - - des cadences - Lien permanent
La musique pluie De graine jubile Me traîne Me grave Sur l’astre platine Et tourne la surface Lisse Les âges condensés En moments séquences De vie émouvante Les univers défilent Des planètes immobiles Le temps défend sa danse – « Oh temps suspens ton envol » – Envole moi mais Vers l’espace nostalgique Plaquée sur une phrase Émerveillée Et entière Entièrement transe Transpirant La joie de rêve Oh tournent les bras Simplement d’ivresse Autour du moment Autour d’autour En geste d’amour Le ruban sentiment Se referme S’éprend Autour de lui-même La puissance émotive S’élève D’un simple consentement A être Un lâcher prise nonchalant A être possible Être possible Oui Mais la musique attend La muse de l’innocent Pour le guider Par les liens de la pensée La fibre Qui vibre La fibre brillante Comme l’eau de la pluie De la neige D’un monde endormi Sous terre cachette En partie caché Dans la musique Caché dans le rythme Qui entraîne Le rythme qui veut dire Et la mélodie Forme des images Paysage sur paysage Âme après âme Sur pages à tourner Et papier à écouter Bruire Bruire comme le ruisseau Discret Au fond de la vallée Caché Au fond du corps Endormi En masse immense Inerte qui soupire – Sa musique – Qui soupire en musique Muse du désir Des secrets à dire – Plus tard – Aux fenêtres ouvertes Sur le fond de la vie Au bord du son Qui va s’évadant Qui s’évase D’oreille interdite En cœurs impatients – Le cœur de musique – En écho écho écho éclatant …