Le corps à l’étroit
Dans sa chair ascétique
Et les pieds sur le sol froid
De la surface hermétique
L’âme se défait de son habit éphémère
En un bruissement d’eau claire
Et de lumière enjouée
Un voile s’entrouvre
Et une tiédeur se referme
Un à un se dénouent les liens fatigués
En un rituel sensuel
Fait d’un peu d’abandon
Dans un jeu d’abondance
Le paysage à moitié distrait
S’échappe en une fumée partielle
Mêlée d’aveu et de sommeil
Le soulagement ruisselle
Sur le visage offert
A la sécurité d’un temps en retrait
Dans son absence asséchée
Le monde s’écoule
En une procession informe
De particules folles
Emportant la dérive de rêves
Que recèle le corps
Au fond de son désert