Je suivais avec passion
La Grande Miraculée
Dans son dessin sans raison
Au centre du monde déchiré
Tourbillon obsédant
Dans le bain du sang étalé
Sillon étrange et glacé
Qui se répète inlassablement
Dans le creux des choses égarées
Recoupe et rassemble
Les particules mélangées
Cette pluie fine et déchaînée
Dans l’espace surchauffé
Inquiétante cadence
Qui l’on ne peut arrêter
La fiévreuse danse
Qui déplace les mondes exaltés
Sur le sinueux et complexe
Chemin de la Grande Miraculée
Je suivais la course dangereuse
Et folle de la vie passionnée
La petite flamme du feu éternel
Qui traverse les multiples univers
Sans repos sans faiblesse
Et empile les mondes les êtres les âmes
S’appliquant à construire des châteaux
De plus en plus beaux
De plus en plus vastes
C’est avec passion
Que je suivais
La Grande Miraculée
Je ne savais pas où j’allais
Où j’allais aller sans raison
Au centre du monde déchiré
La vie s’accélère
Elle n’en peut plus de briller
Dans le bain du sang étalé
L’univers se déforme et s’agrandit
Les êtres s’affolent
Les âmes s’alourdissent
Tourbillon obsédant et enivrant
La fiévreuse danse
Qui déplace les mondes exaltés
Le château se construit
Toujours plus beau
Et plus fragile
Pas de repos
Pas de faiblesse
La mort
La mort
Se transforme
Aussi…