L’oiseau vole libre dans le ciel
Je le vois
Il imprime la rétine
Et emporte mon regard
Mes yeux volent l’espace
Le ciel me regarde
Et l’oiseau plonge en mon corps
Et je bats des ailes
	Pour m’envoler
	Pour m’échapper
La rétine se désincarne
Tout autour de la tache noire
En tache ultime signe d’espoir
L’iris éparpille ses plumes
Dans le vent à l’abandon
L’oiseau passe et repasse
Devant la tête vide
Ouverte comme une fenêtre
Le signe se répète
Se répercute en boomerang
Et emplit de son écho tout sonore
L’abîme de l’être
Qui cherche et cherche encore
L’emprise de la signifiance
La défiance au vide
Le signe noir se multiplie
Et tombe une pluie de lettres
Qui tachent la surface livide
De la pensée blanche
Qui guette et attend
Les oiseaux tourbillonnent
En avalanche sauvage
Au-dessus de la plume apprivoisée
(on dirait les corbeaux de Van Gogh)
Le regard est envahit de points noirs
Et c’est comme si il volait libre
Lui aussi dans les étoiles…

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