Pour ne pas quitter mon corps
Il aurait fallu
Deux bras plus forts
Qui me contiennent
La mort
Il aurait fallu
Cette conviction absolue
Qui enserre
Et ramène
Au centre
Au centre l’univers
La peau qui tient de tout
La peau est ce lien
Qui retient le rien
L’empêche de s’évaporer
Par les larmes coule
Le frisson inutile
Qui court l’échine
Et se perd dans l’esprit
Goutte à goutte
La pensée s’oublie
Puis péniblement reprend
Sa route
Vers un corps étranger…