La fièvre se liquéfie
Fumée tiède de l’ennui
Le rire blême se replie
Triste rêve à la dérive
Tous les sommeils se réunissent
Densités pleines qui s’inclinent
L’aveu se traîne sans s’accomplir
Les jeux s’enchaînent sans désir
Fini l’éveil et le plaisir
Les couchers de soleils referment leur vie
Les bleu du ciel s’enlèvent et se salissent
Nuages amers de la rengaine
Les amitiés s’achèvent et s’enlaidissent
Buée de colère et d’artifice
Les douceurs fragiles sont souillées
La candeur créatrice est refoulée
Tendresse et chaleur oubliées
Caresse du cœur abîmée
Adieu l’ivresse adieu les pleurs
On a tué la noblesse du bonheur
Piétiné toutes les splendeurs…