Je m’allonge avec tendre résignation
Dans le fleuve froid et indifférent
De la mort de l’âme
Souhaitant voir apparaître
Le corps de tous les pleurs
Le regard derrière l’apparence
Le vivant de l’absence
Je m’allonge
Sans regret sans reproche ni peur
Dans ma propre absence
Peut-être je croiserai
Dans la dernière souffrance
L’incarnation de mon silence
L’être qui se cachait dans l’autre
L’autre que je rêvais sans le connaître
Connaissant seulement
Le sillage de son ombre
La perturbation que faisait naître
La beauté de tous les possibles …