A l'extrême portée de l'être
Se dépose un voile léger
Que le contact seul du frisson
Peut prolonger
Par les sortilèges de la vie
Le corps se plie sur la souffrance
Et la peau se tord vers l'en dehors
Comme un appel ultime vers le répit
La pensée se noie dans son étang
Et les mots de pierre en tombent
Le corps tremble mais la peau résiste
Entre deux décors
Entre deux
Encore
La chair étirée
Déporte sa surface lissée
Vers un espace plus éloigné
Le corps tremble
Et le cortège de soie humaine
Emmène l'âme en quête
Au fond de son secret
Les sens sombrent
Et se mélange
Le bouillon émotionnel
Les terminaisons s'effacent
Comme des liens
Qui se détachent
La pensée enfin s'élève
Comme un voile léger
Un voile léger à la portée extrême
De l'être
Que le contact seul du frisson
Peut prolonger…