Les pieds dans le fleuve noir immonde
Et l’âme comme une toile d’araignée
Qu’avons-nous pour redécouvrir le monde
Nous avons les mots cloisonnés
Dans la ronde de tous les jours
Et quelques regards jetés vers le passé
Un profond silence sur les pays éloignés
Et l’espoir emmuré dans une immense tour
Qu’avons-nous pour redécouvrir le monde
Un long séjour dans une existence sans réponse
Une défonce, lente, vers les questions plus intenses
Nos morts retiennent notre amour
Et l’amour, lui, n’attend plus que la mort
Pour espérer son retour…
Qu’avons-nous pour redécouvrir le monde ?