Eh, holà, halte !
Halte là devant moi !
Han ! J’avance m’élance dans le froid cirage
Aie ! Projetée malgré moi dans ce cloaque infernal
Eau trouble eau vaste néfaste
Mélange intense des tumeurs en suspens
Enlacement lâche dans le mauvais sens
Mort qui attend l’étreinte du vivant
Liquide dangereux acide dérangeant
La volumineuse substance emphatique fatidique
Engorge l’espace l’étouffe l’étrangle
Atmosphère perverse étrange gluante
La mauvaise espèce impatiente criante
Masse lugubre hurlante dans le silence
Toile inquiète se défaisant se refaisant déconcertante
Fils électriques qui titillent et distillent la bile
Palpant entourant les cous errants et hystériques
Grésillement irrépressible frénétique
Au fond du puis des morts-vivants
Faibles ondes de mauvaise augure
Qui s’élèvent à peine de la cité obscure
Danse vaine des pensées absentes
Cassée laide et qui se répète
Univers défait dans un ciel en sang
Sous un soleil de cire triste blême muet
Échafaudage purulent puant immobile et vide
Totalement vide sinistre
Dans l’air glacé sans vent sans idées
Comme un cadavre cynique pourri et effrayant
Unique vestige restant dans l’espace raréfié
Triomphant comme un pauvre sénile égaré
De l’immense catastrophe étalée
Désespérante et désespérée
De la triste tentative humiliante déjà oubliée
Oubliée dans la mémoire qui a été détruite désintégrée…