Cachet de cire
L’épaisseur s’étire
Rougeur tendre
L’heure s’oublie
Les mots s’alignent
La main s’incline
Emprise du filin noir
Scintillements violets de l’étendue voilée
A la source du cœur dissimulé
La pluie fine et silencieuse parsème le chemin secret
Gouttelettes dorées de la pensée qui veille
L’âme dort au sommet de la montagne protégée
Les nuages défilent le sage se tait
Les animaux se déplacent librement
Gardent l’espace éternel et sacré
Monde en sommeil rempli de merveilles
Qui attend patiemment
Douceur infinie et subtile du vert éclatant et vivant
Gorgé de sentiments et d’eau claire
Richesse qui se garde refuse l’excès refuse l’ivresse
Le mot tiède se promène comme une bulle d’air frais
Sans intention et pourtant aux aguets
Tout en retenue et à la fois chargé d’espérance et de tendresse
Tel un soleil guettant chaque réveil
Discret et émotionnel
Et qui déploie ses rayons vermeils
Avec délicatesse sans hasard sans faiblesse
Ultime fragilité d’un monde sensible tout en finesse
Volontairement en déséquilibre de tant de promesses