Dévidoir
Par Cécile Montier le dimanche, janvier 5 1992, 17:56 - - des cadences - Lien permanent
La terre se déroule
Et s’emporte loin d’elle-même
Comme une toupie désaxée
Qui cherche le vide
L’être humain se désaxe
Et sort de lui-même
Les sentiments se désorientent
Les idées tourbillonnent
L’humanité a perdu sa boussole
Le sens magnétique qui engendre la vie
Ce courant si faible si fort et unique
Qui permet de garder le fragile équilibre
Et l’être s’affole dans la folie de la haine
La haine de la haine
La haine de lui-même
Le monde se tord
Comme un serpent hystérique
La bête s’enroule
Et rapproche les limites
Le temps se déforme
Courbe l’échine
Le passé revient
Tel un vent de tempête
Un immense miroir
Descend de l’espace
Le plafond saturé
D’actes et de pensées
Il descend doucement
Vers les têtes égarées
Comme un reproche désolé
Qui bientôt va s’écraser…