L’affectif toujours et terrible
Le fil d’or de rire ou de martyr
Qui relie la planète des hommes
Aux terres les plus lointaines et divines

Insolite accord vocal et invisible
Qui depuis le fond des grands abîmes
Porte toute flamme qui vibre
Comme une note à la recherche de sa musique

Infinie folie séductrice
Tendue telle une corde impératrice
Souveraine de désirs et de discorde
Mais détentrice de tout ordre de vie

Nébuleuse tourbillonnante et intrépide
Qui s’infiltre dans le corps de l’être soupirant
Installant haine frénésie et insolence
Tumulte et multitude du mouvement

Le souffle d’air d’amour et de vice
Qui emplit tout espace du rêve
Toute quête de vrai et enquêtes humaines
Conquérant de l’espoir ou du vide
D’une attente sans trêve

Périlleux chef-d’œuvre de fragile et d’éphémère
De sordide et tendre merveille
Issu tout droit d’un conte à l’envers
Où l’on aurait entamé une ébauche sans tête ni sortie

Mystérieuse fée de la pensée de l’être et de la vie
Telle une vérité à moitié achevée
Qui n’aurait pas encore commencé
Sans ton incantation magique et fanatique
Ton sourire et ton charme énigmatiques
Les dieux et leur progéniture passionnée
N’auraient pas pu être inventés…