Hymne à la vie
Par Cécile Montier le mercredi, janvier 1 1992, 17:55 - - éveillés rêves - Lien permanent
L’affectif toujours et terrible
Le fil d’or de rire ou de martyr
Qui relie la planète des hommes
Aux terres les plus lointaines et divines
Insolite accord vocal et invisible
Qui depuis le fond des grands abîmes
Porte toute flamme qui vibre
Comme une note à la recherche de sa musique
Infinie folie séductrice
Tendue telle une corde impératrice
Souveraine de désirs et de discorde
Mais détentrice de tout ordre de vie
Nébuleuse tourbillonnante et intrépide
Qui s’infiltre dans le corps de l’être soupirant
Installant haine frénésie et insolence
Tumulte et multitude du mouvement
Le souffle d’air d’amour et de vice
Qui emplit tout espace du rêve
Toute quête de vrai et enquêtes humaines
Conquérant de l’espoir ou du vide
D’une attente sans trêve
Périlleux chef-d’œuvre de fragile et d’éphémère
De sordide et tendre merveille
Issu tout droit d’un conte à l’envers
Où l’on aurait entamé une ébauche sans tête ni sortie
Mystérieuse fée de la pensée de l’être et de la vie
Telle une vérité à moitié achevée
Qui n’aurait pas encore commencé
Sans ton incantation magique et fanatique
Ton sourire et ton charme énigmatiques
Les dieux et leur progéniture passionnée
N’auraient pas pu être inventés…